Épidémie de coqueluche : la Haute Autorité de Santé recommande la vaccination pour protéger les tout-petits
La coqueluche connaît une recrudescence des cas en France depuis le début de l’année 2024. Face à cette situation, les autorités de santé recommandent une vigilance accrue et la mise à jour des vaccinations afin de réduire le risque de forme grave chez les nouveau-nés et les nourrissons et de protéger les adultes.
La HAS rappelle que les recommandations vaccinales visent en premier lieu à réduire le risque de forme grave chez les nouveau-nés et nourrissons trop jeunes pour être protégés par leur propre vaccination. La HAS considère que, dans le contexte épidémique actuel, la stratégie la plus efficace reste la vaccination anticoquelucheuse, telle que prévue au calendrier vaccinal :
- La vaccination des femmes enceintes à partir du deuxième trimestre de grossesse et au plus tard un mois avant l’accouchement, recommandée depuis 2022 en France, est la mesure la plus efficace pour protéger le nourrisson dès la naissance grâce au transfert transplacentaire des anticorps maternels. Cette mesure qui a été mise en place avec succès depuis plus de 12 ans dans de nombreux pays dont le Royaume Uni et les États-Unis est sûre et très efficace, assurant une protection des nourrissons contre les formes sévères et les décès de plus de 90 %. La HAS encourage donc vivement les femmes enceintes à se faire vacciner, cette mesure étant encore insuffisamment appliquée en France. A défaut de vaccination de la mère pendant la grossesse, il reste important qu’elle le soit avant la sortie de la maternité.
- La HAS insiste aussi sur l’importance de ne pas différer la primovaccination des nourrissons dès qu’ils sont en âge d’être vaccinés, à partir de 2 mois.
- Enfin, dans ce contexte épidémique préoccupant, la HAS recommande que toute personne en contact proche avec un nouveau-né et/ou nourrisson de moins de 6 mois dans un cadre familial ou professionnel reçoive un rappel si le dernier vaccin contre la coqueluche date de plus de 5 ans.
Un rappel vaccinal est recommandé entre 11 et 13 ans pour les adolescents.
Sources et pour en savoir plus :
– https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A17560